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A la (re)découverte des haies

     Juin 2021

 

         Si vous êtes observateurs, le maillage bocager s'appauvrit un peu partout avec la suppression de talus et de haies.

 

            Cette régression a un impact sur les animaux.

 

            Si les oiseaux usuels paraissent stables (pigeon, geai, pie, …), d'autres souffrent (verdier, mésange, moineau, chardonneret, …).

            Je ne vous apprends rien en rappelant que la diversité des haies et des talus, touffus, constitués d'arbres, d'arbustes, de fleurs, d'herbes abritent une population dense et variée d'oiseaux.

            En fait, chacun d'eux n'est pas caractéristique du bocage. Mais, ils ne s'installent pas n'importe où et regardent de près la qualité et la diversité des arbres, et … bonus... s’il y a des arbustes et des herbes avec des graines et des insectes.

            Le mieux, c'est l'intersection de talus.

            C'est la même chose pour le gibier, les reptiles, les amphibiens, les abeilles et tous les autres pollinisateurs. Le bocage est donc un réseau emprunté par une multitude d'animaux.

 

            De temps en temps, la presse relate soit l'arrachage, soit l'abattage, bien visibles, de beaux spécimens ou d'alignements d'arbres remarquables.

            Des citoyens s'alarment, alors, de la disparition de quelques dizaines de mètres ou de quelques centaines de mètres de haies, par ci, par là.

            Les élus s'indignent, aussi.

            Pourtant les magistrats communaux ou inter-communaux ont un certain nombre de prérogatives pour réguler ces faits avec le classement des haies dans les documents d'urbanisme. Ces directives permettent d'informer, de contrôler et de gérer. Au pire, de compenser.

            Mais souvent a posteriori, et le mal est fait.

            Aujourd'hui, le quotidien est plus sournois. On oublie les fils électriques devant les talus. Les troupeaux se chargent, alors, d'éroder progressivement celui-ci et de déchausser les arbres.

 

             Les conséquences de ces arasements, lors d'orage, engendrent un grossissement des eaux de ruissellement vers les cours d'eau. La terre arable est alors entraînée avec les nutriments nécessaires à la croissance des cultures. Et, les cours d'eau s'envasent de ces nutriments.

            A cela, le vent n'est plus freiné par les haies et les eaux polluées ne sont plus nettoyées par la végétation de celles-ci.

            Avec ces inondations, ces mêmes élus sont confrontés à débourser des frais de déblaiement, de rénovation, d'assainissement.

            Quel Gâchis !

           

             Pourtant, il est nécessaire de débiter des arbres.

            Il faut bien entretenir et élaguer les haies pour les regénérer et permettre aux plus jeunes pousses ou aux jeunes arbres de se développer.

            Il faut simplement être sensé, observer et sélectionner pour préparer l'avenir. Sans oublier de respecter les périodes de nidification et, donc, de pratiquer en période hivernale.

           

            Et puis, les haies sont toujours plus agréables à regarder et enrichissantes à découvrir qu'un horizon uniforme.

                                                                                   Ludovic BLANDIN pour Haie fay bocage

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