Les bonnes pratiques
Lorsque l'on doit recéper[1] une haie il nous faut faire attention au respect de l'arbre par une coupe bien faite, en laissant un nombre d'arbres suffisant.
Il faut éviter toute coupe à blanc[2], laisser des hauts jets pour les oiseaux et le stockage du carbone.
Pour la sécurité, on fait une charnière à la coupe que l'on doit reprendre au ras de la souche pour éviter toute propagation de maladie.
On doit laisser repousser la ronce qui est un élément naturel de protection des jeunes arbres contre les prédateurs (chevreuils, lièvres) qui adorent les jeunes écorces.
Il faut bannir les broyeurs et les lamiers qui vont couper ou hacher les branches au mauvais endroit.
En effet, il faut savoir que la nature et la physiologie de l'arbre sont bien faites. A la ride de l'arbre proche du tronc, à l'intersection de la branche, un bourrelet contenant des cellules cicatrisantes existent et se libèrent pour fermer la plaie engendrée par une coupe.
Il nous faut couper l'arbre en hiver de novembre à fin février, à la descente de la sève et hors période de reproduction et de nidification des oiseaux. Il faut privilégier la période décroissante de la lune, entre la pleine lune et la nouvelle.
La main de l'homme avec du petit matériel (tronçonneuse avec nacelle pour la sécurité lors de taille de branches) sera toujours plus performante et respectueuse. Il en est tout autre pour le gros matériel car les coupes ne sont pas bonnes, trop imprécises et le tassement du sol en hiver sous le poids de ce matériel fait perdre les avantages de la structuration du sol liés à la présence des haies.
L'homme, tout comme l'arbre, fait partie de la nature et se doit de la respecter.
[1] Action qui consiste à couper un arbre près du sol pour permettre la repousse des rejets
[2] Action consistant à abattre un ensemble d’arbres sur une longueur importante de la haie